Cette année les mois de novembre et décembre auront été relativement agréables, les températures anormalement douces ne sont pas sans conséquence sur l’économie française. Selon l’INSEE, la météo aurait eu plus d’impact sur l’économie que les attentats du 13 novembre…
La météo a plus d’impact que les attentats
Article du Jeudi 24 décembre paru sur Le Dauphiné
« Les dépenses en biens des Français, qui avaient déjà baissées en octobre de 0,2 %, pour la première fois depuis le début du printemps, ont reculé sur l’ensemble du mois de 1,1 %..
La consommation des ménages a enregistré en novembre sa plus forte contraction, depuis début 2014. Le contrecoup de la psychose générée par les attentats du 13 novembre ? Pas du tout selon l’Insee, qui impute cette baisse à la douceur de l’automne. Ce temps très doux a entraîné « la chute de la consommation d’énergie et un recul des dépenses d’habillement ».
Alors que les températures en novembre ont été supérieures de 2,7 degrés à la normale, les dépenses en énergie, notamment en fioul domestique, ont reculé de 5,6 %. Le plus fort repli depuis juin 2013.
Autre conséquence : les dépenses en textile, habillement et cuir ont baissé de 4,7 %, après -1,2 % en octobre et -0,6 % en septembre. Les ventes de chaussures, moins « météo-sensibles » que le textile, « n’ont pas baissé », selon Ronan Mahieux, responsable du département des comptes nationaux à l’Insee. « Si les gens avaient eu peur d’aller dans les magasins, les ventes sur ce type de biens auraient aussi diminué ».
C’est l’un des éléments sur lequel se fondent les statisticiens pour minimiser la croyance d’une France troglodyte dans la foulée des tueries de Paris et Saint-Denis. Les dépenses en biens durables, comme les automobiles, ont d’ailleurs rebondi au mois de novembre (+0,5% après -2,0 %), tout comme la consommation alimentaire (+0,6%).
Selon plusieurs analystes, l’impact des attaques pourrait toutefois être plus marqué dans le secteur des services, notamment l’hôtellerie. Les chiffres seront connus fin janvier. « On sait d’ores et déjà que l’impact a été très important dans le monde du spectacle, où certains évoquent une baisse de chiffre d’affaires de 50 % en novembre, et dans la restauration », souligne Yves Marin, expert consommation chez Kurt Salmon. Selon lui, l’effet cumulé de la météo et des attentats vient par ailleurs s’ajouter à une concentration des achats de Noël sur une période plus courte. »
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