Lorsqu’une intempérie cause des dégâts sur votre maison (toiture, volet, mobilier extérieur, etc.), le premier réflexe est d’appeler son assurance pour connaitre les démarches à suivre pour être indemnisé. Et généralement, que demande-t-elle ? Un certificat d’intempéries prouvant les mauvaises conditions météo sur le lieu du sinistre à une date précise. Voici quelques conseils à appliquer pour être indemnisé.
Tout d’abord, une petite définition avant de commencer. Un certificat d’intempéries aussi appelé attestation d’intempéries ou parfois même relevé météo est un document attestant de la présence d’une météo particulière à un endroit donné à une date précise. Prenons l’exemple du vent, un certificat indique que des vents d’une telle intensité ont soufflé à tel endroit à telle date. Attention à ne pas le confondre avec une déclaration de catastrophe naturelle dont les dommages sont reconnus par décret ministériel.
Reprenez et relisez vos contrats
Avant de vous lancer dans une recherche effrénée de la vitesse de vent, reprenez vos contrats et vérifiez bien que vous êtes couverts pour les risques météorologiques (surtout si vous habitez dans une zone plutôt exposée).
Vous pouvez prétendre à une indemnisation uniquement si vous avez souscrit une assurance multirisques habitation couvrant les dommages aux biens (mobilier et immobilier).
Si c’est le cas, alors vous pouvez engager les démarches pour vous faire indemniser. Certaines assurances remboursent même les frais du certificat d’intempéries. Encore une fois, vérifiez les dispositions de votre contrat concernant le remboursement de cette somme.
En revanche, si les garanties relatives aux intempéries ne sont pas couvertes par votre contrat, vous ne pouvez prétendre à aucune indemnisation. De ce fait, ne poursuivez pas vos démarches et économisez votre temps. Profitez-en aussi pour modifier les clauses de votre contrat en fonction des risques auxquels vous êtes exposés dans votre zone géographique (tempête, grêle, sécheresse, vent violent).
Mais pourquoi 100 km/h ?
Là est la question ? Toutes les assurances sont unanimes sur ce point, les dommages sont couverts dès lors que la vitesse du vent a dépassé les 100 km/h et pas en-dessous.
Par expérience, nous savons tous que des rafales de vents inférieures à 100 km/h suffisent à causer des dégâts importants. Pourtant, les assureurs ne vous indemniseront pas. C’est malheureux mais c’est comme ça.
Pourquoi appliquent-ils une telle politique ? Pour fournir des informations claires quant à leur champ d’action. En effet, dans le cadre de leurs prestations, les assureurs sont obligés de définir des limites. Il doit certainement y avoir d’autres raisons. La prochaine fois que vous avez votre conseiller en ligne, pensez à le lui demander.
Comment trouver cette info gratuitement ?
Il est extrêmement difficile de trouver cette information de manière gratuite. Pour la simple et bonne raison que seul l’organisme national de météorologie est en mesure de fournir les données des stations.
En effet, la France est constituée d’un réseau de mesure météorologique d’environ 4000 stations dites « officielles » (expertisées par des météorologues). Utiliser les données mesurées par des stations personnelles n’est évidemment pas autorisé.
De plus, vous aurez bien du mal à faire valoir les informations trouvées gratuitement. Les documents non officiels ne faisant pas foi auprès des assurances.
Parfois, il arrive que des journaux locaux relatent de violentes rafales de vent, ce qui peut appuyer votre dossier.
A qui demander ?
D’abord, avant d’engager toute démarche auprès d’un pro, rapprochez-vous de votre mairie et demandez-leur s’ils ne peuvent pas faire la démarche. Lorsque la commune recense plusieurs sinistrés, il arrive qu’elle demande un certificat pour l’ensemble des sinistrés.
Attention toutefois, ce n’est pas le maire qui délivre un certificat, il n’est pas habilité pour cela. Il doit faire appel à une entreprise habilitée.
Si votre mairie ne facilite pas ce type démarche, vous devez trouver vous-même un professionnel. En tapant « certificat d’intempéries » sur Google, vous trouverez quelques entreprises proposant ses services. Soyez attentifs aux délais de livraison qui peuvent être longs. Et n’oubliez pas que vous avez 5 jours pour déclarer votre sinistre.
Le certificat attestera-t-il des vents à plus de 100 km/h ?
C’est une des questions les plus posées aux entreprises. Et cette question a tout à fait lieu d’être. Pourquoi payer un certificat si l’on n’est pas sûr que le vent a soufflé à plus de 100 km/h ? C’est logique bien sûr. Sachez que les données météo sont aussi facturées à ces entreprises et elles ne connaissent pas la vitesse du vent avant une commande ferme.
Pour réaliser un certificat, elles doivent consulter une base de données des stations et cet accès est payant pour l’entreprise. Et à ce jour, nous ne connaissons pas d’entreprises qui fassent du bénévolat, jusqu’à preuve du contraire.
En résumé, pour savoir si le vent a soufflé à plus de 100 km/h, il faut faire appel à des entreprises spécialisées. Elles seules sont habilitées à vous fournir un certificat officiel faisant foi auprès de votre assurance.
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